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mercredi 8 novembre 2017

Le plus important : LE PATIENT, et peut être même le NON PATIENT

Les différentes discussions, voire discordes, entre les professionnels de santé sur les réseaux sociaux ou autres, font réfléchir sur les changements que le suivi des patients est en train de vivre.
Nous voulons tous amener nos compétences afin de soulager, guérir, préserver ou améliorer la qualité de vie et les performances des personnes dont nous nous occupons.
Nous venons tous d'horizons différents avec des formations diverses qui sont sûrement pour la plupart toutes qualitatives. Nous ne devons pas faire un concours de performance, mais chercher à améliorer la mobilité, la micro-circulation et à optimiser l'homéostasie.

On s'intéresse aujourd'hui beaucoup aux pathologies, douleurs, inflammations et manifestations médicales de ces troubles. Mais qu'en est-il des personnes asymptomatiques? Ne serait-ce pas intéressant de comprendre pourquoi certains ne souffrent pas? Ne tombent jamais malades? Même si c'est très compliqué au niveau humain et multifactoriels.
On ne peut pas restreindre une personne à un verrouillage articulaire, un trouble émotionnel ou une tension musculaire, un travail global est primordial. Pour cela, la Reprogrammation Posturale associée à l'analyse des réflexes archaïques est une approche primordiale. On tente de rééquilibrer les informations de bases de fonctionnement du corps afin de le libérer au maximum de ces compensations permanentes responsables de multiples troubles.

Il est incroyable de constater qu'associer cette Recalibration à d'autres thechniques stimulant la mobilité (Still : "la vie c'est le mouvement et le mouvement c'est la vie") permet de sortir les personnes de leur état de patient. Il est d'ailleurs rarissime que les personnes "équilibrées" viennent consulter : elles ont peu de contrainte et de douleurs, elles arrivent à gérer des troubles par elles-mêmes.

J'ai toujours été reconnaissant et admiratif envers Didier Reiss qui a toujours cru et défendu la Posturologie alors que ce n'est pas sa formation première. Comprendre les intérêts des techniques des autres uniquement dans le but d'apporter un plus au PATIENT pour lui permettre de redevenir un "NON PATIENT".

Mais n'oublions pas non plus : ce n'est pas parce que quelqu'un a une posture équilibrée qu'il faut qu'il reste assis toute la journée dans son canapé, sans dormir, en mangeant McDo et en ne buvant que des Sodas. Ne perdons pas de vu non plus l'éventualité de pathologies organiques réelles, et orientons vers le corps médical si besoin.

Nous devons tous travailler ensemble, s'écouter et accepter l'utilité des interventions des autres (sans laisser place non plus à des thérapeutiques farfelues et sans fondement) L'équilibre et la mobilité globale permettront au maximum de maintenir cet état asymptomatique que nous cherchons tous.
Sans oublier que l'absence de douleur n'est pas toujours révélateur d'une absence de contrainte, que la souffrance peut mettre un certain temps à se manifester.
Étudions nos patients en revenant à la base clinique légèrement oubliée ces derniers temps. Offrons leur une vie meilleure en s'associant dans leur bien-être sans toujours concourir pour savoir qui détient la vérité : ils nous remercieront.

















jeudi 2 novembre 2017

Pourquoi la Posturologie?

En préambule, je tenais à repréciser la différence entre Posturologie et Reprogrammation Posturale, terme dont je parle le plus souvent.
La Posturologie est l'étude de la station debout, de son équilibre et de ses asymétries. Tout en tenant évidemment compte des antécédents de chacun. Il n'est pas question ici de traitement. 

La Reprogrammation Posturale ou Recalibration Posturale, termes déposés, annoncent l'orientation thérapeutique afin de rééquilibrer une Posture défaillante. Elle est enseignée par le CIES initié par le Dr Bernard Bricot. L'idée est de laisser le corps se corriger en lui donnant les bonnes informations. En maintenant un équilibre suffisemment longtemps, il peut l'enregistrer et cela redevient sa normalité. A force de vivre dans les compensations permanentes, le corps considère que c'est son nouveau référentiel. 

"Les déséquilibres sont normaux et personnes n'est symétriques" : j'ai entendu tellement de fois cette phrase. Si les antécédents traumatiques, génétiques ou pathologiques ne sont pas à l'origine des déséquilibres, nous devront être quasiment symétriques. 
Quand les compensations deviennent permanentes, il en est de même pour les contraintes. Les articulations ne sont plus en position neutre physiologique, toute la biomécanique est perturbée. Les muscles ne sont plus dans une course optimale et doivent augmenter leur charge de travail : pour stabiliser une posture défaillante et pour permettre le geste.

Notamment dans le sport, cela est extrêmement délétère : cela augmente les risques de blessures et éloigne de la performance. 
Non seulement le système postural est sur-sollicité pour compenser les asymétries mais en plus il doit être le plus performant possible avec des informations qui ne correspondent pas à la réalité. 

Des pieds asymétriques sur un sol plat donnent l'illusion en permanence que le sol est penché : compensations, contraintes, douleurs et pathologies. Il n'y a plus de position articulaire neutre, les verrouillages ostéopathiques s'accumulent, la micro-circulation est perturbée, et tout ce qui va avec également : perfusion, récupération, endurance, et toutes les qualités musculaires et physiologiques. 

Une asymétrie de convergence ou un trouble de la réfraction obligent également le corps à fournir des compensations : mauvaises informations visuelles sur les distances et les reliefs : mauvaise appréciation de l'environnement et compensations permanentes : surtout au niveau du geste et de la construction de notre environnement géo-spatial. La performance et la régularité dans les résultats s'éloignent. 

Il en est de même en ce qui concerne toutes les entrées posturales qui oblige le corps à compenser. Il est primordial que le corps compense pour nous maintenir verticaux contre la gravité avec un centre de gravité le plus centré possible. Mais pas tout le temps dans un environnement équilibré : sinon plus de repos, articulations verrouillées, muscles en tension. 

Le bilan met en évidence les asymétries et les capteurs à traiter. Mais quelle est l'utilité de vouloir corriger la posture en rajoutant des contraintes au corps et en diminuant la performance de ses informations posturales comme avec des semelles orthopédiques classiques de 5mm dépaisseur?  Elles entraînent une cécité podale, diminuent la mobilité des os du pieds et le tonus musculaire de la voute qui se repose dessus. Elles sont utiles si, comme leur nom l'indique, elles sont prescrites pour des  troubles orthopédiques ou des inflammations ponctuelles. 
Par un tel traitement, on ne peut pas parler de Reprogrammation et même s'il y a des cas ou l'on devra faire avec des thérapeutiques compensatrices, ce sera toujours à minima et quand on n'aura pas le choix. 

Pieds asymétriques : bascule et rotation du bassin.
Information équilibrée par les semelles de recalibration : annulation de la compensation podale : effet instantané comme lorsque l'on passe d'un trottoir en pente à un trottoir équilibré!!